Cet ouvrage se penche sur la façon de relever les différentes formes et manifestations ethniques, mais également de comprendre la manière dont est vécue cette socialité, tout en tenant compte du contexte urbain dans lequel elles se situent. Pour aborder ces thématiques de recherche, une étude fondée sur le principe de la représentation et les images à travers lesquelles elles se produisent et se manifestent a été privilégiée. Cette recherche porte ainsi sur une anlayse dynamique du phénomène interethnique, l'inscrivant dans le courant constructiviste où il s'agit notamment de prendre en considération à la fois l'analyse du chercheur et la réalité objective et subjective du vécu des différent acteurs urbains. C'est justement l'association de ces deux approches qui permettra de définir un quartier urbain. (extrait de la quatrième de couverture)
Cet article s'appuie sur différentes recherches concernant deux "réseaux migratoires". Le premier concerne un groupe de migrants qui a fait, entre 1993 et 1998, des allées et venues entre Târgoviste (Roumanie) et Nice (France) et le second la migration qui s'opère entre la province de Teleorman et l'Espagne. Cette étude se base sur 6 enquêtes de terrain.
Etude de la situation de la Côte d'Azur et de Nice "salon d'hiver de la grande société" où s'opposent le label "Côte d'Azur" qui définit un espace ludique et le comté de Nice, produit et incarnation des héritages nobles légués par l'histoire locale forgeant l'identité niçoise
Etude consacrée à la répartition, dans l'agglomération de Nice, des immigrés italiens originaires des provinces limitrophes (Cunéo et Impéria) et naturalisés ou en instance de l'être - ce travail s'appuie sur l'exploitation des dossiers de naturalisation déposés entre 1889-1920. L'auteur examine la typologie sociale des migrants, la répartition de la colonie transfrontalière dans les divers quartiers de la ville, sa structure sociale et son intégration.
Après une brève présentation historique des communautés russe et italienne à Nice, étude des caractéristiques des immigrés de ces deux groupes arrivés dans l'entre-deux guerres, leurs lieux d'origine, leurs métiers, les quartiers qu'ils occupent. Analyse des stratégies collectives d'intégration à la société d'accueil et de survie (fidélité au peuple et aux valeurs du pays d'origine) : le rôle de l'Eglise et de la vie associative, l'importance de la transmission du patrimoine culturel, la question de la naturalisation.
Cette étude porte sur les caractéristiques principales, la population, les activités d'un quartier bourgeois et aristocratique de Nice, Brancolar, entre 1867-1914. L'évolution de la présence étrangère et le sentiment d'appartenance de ses occupants, font l'objet d'un intérêt particulier : pourcentage d'étrangers, répartition par nationalités et socio-professionnelle de cette population composée de deux groupes - des Italiens en quête d'emploi et des Européens aisées "hivernant" à Nice, accompagnés de leur domesticité.
Histoire de l'apprentissage professionnel en France et des dispositifs d'accès à l'emploi des jeunes grâce à une formation dans l'entreprise. Au terme d'une enquête auprès des responsables de placement et d'orientation ainsi que des maîtres d'apprentissage, l'auteur met à jour des logiques de sélection public/privé et des pratiques de discrimination vis-à-vis des générations issues de l'immigration dûes aux représentations des formateurs et des employeurs. En outre, une faible mobilisation des réseaux familiaux pèse sur les apprentis d'origine étrangère. Cette présence familiale peut servir de caution et de référent culturel vis-à-vis de celui qui transmet son savoir-faire.
Etude du phénomène de migrations communautaires d'Italiens en France (Alpes Maritimes, Nice) à partir des registres paroissiaux ou d'état-civil établis entre 1730-1860. Les causes et conséquences de ce type de mouvement (mariage, immigration familiale, recherche d'emploi, nomination d'ecclésiastiques) sont examinées ainsi que ses caractéristiques et son évolution sur deux siècles : volume des flux, répartition géographique, branche professionnelle, insertion... L'auteur en conclut à une certaine stabilité - comparativement à la communauté des juifs, plus évolutive - et cela jusqu'à l'apparition d'une immigration italienne massive.
Après avoir retracé dans ses grandes lignes l'histoire de la labellisation du quartier de l'Ariane à Nice comme un «quartier à problèmes», l'analyse du traitement d'un événement dramatique survenu dans ce quartier, de sa mise en récit médiatique, amènera les auteurs à noter l'importance du contexte de description et les représentations de bande de jeunes ethniques qu'il véhicule. Pour ce faire, ils s'appuient sur un corpus d'articles et de communiqués de presse ainsi que sur la transcription des flashs d'information télévisées et radiophoniques entre le mardi 3 et le dimanche 8 janvier 1995, période dans laquelle l'activité médiatique a été la plus intense.
Cet article fait état d'une courte expérience (1926-1928) d'accès à l'information sur le pays d'origine et d'expression politique vécue par les réfugiés politiques italiens, les «fuorusciti», en France (Alpes-Maritimes, Nice), à travers la «Pagina italiana», insérée dans le quotidien «La France de Nice et du Sud-Est», créé en 1926 par un niçois. L'auteur attribue à la faible politisation des immigrés, le modeste succès de cette tentative d'insertion des Italiens à la société française et d'organisation d'une force d'opposition à l'antifascisme, en exil.
Sur la base d'un travail de recherche mené dans le quartier de l'Ariane à Nice (France), quartier "à problèmes", l'auteur explore l'émergence des différents types de ressources ainsi que la manière par laquelle ces dernières sont configurées dans les discours publics, par le biais notamment de la presse locale, espace de publicisation particulièrement intéressant. De l'analyse des articles de Nice-Matin, il ressort que les thèmes mis en avant dans ce quartier sont essentiellement centrés sur la question de l'insécurité, liée à la présence des bandes de jeunes, ainsi que sur les problèmes interculturels attribués à la sédentarisation des Tsiganes et à une densité élevée de familles d'origine maghrébine. Ces articles ont permis de rendre compte de la manière par laquelle l'expression du mécontentement à la base de la définition du problème de l'Ariane accède à l'opinion publique.
Après une présentation de l'organisation légale (loi du 21-03-1884) du mouvement syndical, l'auteur étudie l'influence et le rôle des ouvriers italiens dans le syndicalisme en France (Alpes-Maritimes, Nice). Sensibles aux idées socialistes ils contribuent, dès le début du siècle, à donner au syndicalisme un caractère plus revendicatif et révolutionnaire. Par leur syndicalisation, preuve de leur intégration, et leur prédominance dans la première tentative de grève générale, en septembre-octobre 1903, ils donnent une nouvelle dynamique au mouvement ouvrier local et conquièrent légalement le droit d'être reconnu et de se défendre.
Depuis le début des années 80, la sensibilité frontalière naturelle de l'opinion niçoise s'est réveillée autour de la représentation du "clandestin", nouvelle figure de l'immigré. Ce glissement, exprimé surtout dans le quotidien local "Nice-Matin", a traduit de manière exacerbée les tendances xénophobes au sein de l'opinion nationale. On peut alors considérer que, dans la géographie de l'opinion, les Alpes-Maritimes représentent un espace spécifique d'attitudes à l'égard des immigrés. En période de tension, l'opinion concentre et amplifie les attitudes de rejet. Le fantasme de l'invasion apparaît dès lors à l'occasion de chaque évènement national ou international, susceptible de mettre en mouvement des populations indésirables.
A partir de la technique de l'entretien en sociologie cette étude restitue les trajectoires individuelles de résidents d'un foyer SONACOTRA, à Nice. Témoignages proches de l'histoire de vie qui décrivent à la fois la trajectoire migratoire et la trajectoire professionnelle des enquêtés.